WeRide s’installe à Rovaltain : une navette autonome désormais en circulation réelle
- Quentin Colombier
- 7 juin
- 2 min de lecture
Un projet pilote innovant est en cours sur le parc d’activités de Rovaltain, près de Valence, avec la mise en circulation de la première navette autonome WeRide en France. Nous avons eu l’opportunité de tester ce service en conditions réelles et de rencontrer les porteurs du projet chez Beti, filiale du groupe Bertolami.
Une navette autonome… mais pensée pour des usages concrets.
Avec son parcours en boucle de 3,3 km, la navette relie des points clés du parc, dont la gare TGV de Valence, les espaces de bureaux et les zones de restauration. Loin d’être un simple démonstrateur technologique, ce projet vise à répondre à de vrais besoins de mobilité du quotidien.
Benjamin Beaudet, Directeur Général de Beti, et Nicolas Reymond, Directeur des Opérations, nous ont présenté cette expérimentation comme un jalon essentiel vers des services de transport automatisés et accessibles à tous.
« L’idée, ce n’est pas de faire un test en vase clos, mais bien d’apporter une solution de transport complémentaire, qui s’intègre à un écosystème réel. »
Trois étapes vers l’autonomie complète
Le projet suit une feuille de route structurée en trois phases :
Supervision à distance avec un opérateur à bord.
Conduite sans opérateur embarqué, mais avec surveillance à distance.
Autonomie complète, où la navette gère seule toutes les situations, toujours sous hypervision.
Ce modèle progressif permet d’intégrer les retours d’expérience terrain et d’adapter la technologie aux enjeux réglementaires et humains.
L’hypervision : une nouvelle forme de présence humaine
Contrairement à certaines idées reçues, automatiser un service ne signifie pas supprimer la présence humaine. Au contraire, dans le cas de Beti, l’humain reste au cœur du système, à travers une hypervision centralisée.
« La supervision devient une nouvelle forme de métier : plus stratégique, plus réactive, mais tout aussi essentielle pour garantir un haut niveau de service », précise Nicolas Reymond.

Cette vision renforce l’idée que les navettes autonomes ne sont pas un gadget, mais bien une brique de la mobilité de demain, capable de combler les manques de desserte dans les territoires périurbains ou peu denses.
Un test… mais surtout un tournant
Ce projet à Rovaltain ne se limite pas à un test technologique. Il illustre une transition vers un modèle de mobilité à la demande, inclusif et résilient, adapté aux besoins locaux. En intégrant les usages, les contraintes réglementaires et l’humain dès la conception, Beti et ses partenaires posent les bases d’un futur plus fluide, plus accessible, et plus durable.
En résumé
Nous confirmons donc une chose : l’autonomie ne s’oppose pas à l’humain, elle le complète intelligemment.
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